lundi 31 mai 2010

Une réponse possible à Jacques Roubaud

Un autre jour se tait
Sans que je ne puisse te répondre
J’ai bien tenté mais ma voix ne parvenait pas jusqu’au toit.
Contrainte de t’écrire sans les mouvements de ta bouche,
Pour quelques photos noir et blanc noir et blanc
Pour une peau plus douce que tu aimes
Pour un souvenir de quelques semaines, je te nommais :
« Mon ange »
Blanc des motifs des rues où l’on se suit de dos
Sans seins à caresser,
« Mon ange blanc », voilà que je m’abîme de mal
Et j’arrive, j’arrive, à hauteur d’absence
Je parle encore de toi, je tiens dans l’inclinaison
Dans le goût de l’ombre, dans le souffle d’un silence.

2 commentaires:

  1. j'ai apprécié ce texte passerelle avec ses répétitions avec ses couleurs avec cette persistance imprimée dans l'âme

    RépondreSupprimer
  2. persistance
    le mouvement pénètre l'espace jusqu'à l'extrémitè des doigts comme la lecture nous entraine dans sa robe ronde...j'aime beaucoup ce que vous écrivez...

    RépondreSupprimer