samedi 17 janvier 2009

La lente décomposition de la trajectoire

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Une fois encore - le canapé est d’un rouge que le soleil a brûlé
Sur la cheminée en pêle-mêle un vase de fleurs blanches, de l’encens et un parfum d’orient
Des Historia d’il y a plus de vingt ans et quelques chants baroques
-Ici rien n’a changé.
Débordée – des souvenirs comme des grains de poussières parfois la nuit
Quand on voudrait être neuf, des mots comme des pierres blanchies
Comme quand regardant l’Athanor de Kiefer la lente décomposition de la trajectoire des couleurs vous surprend
Quand comme la vie – cette impression est mesurable à une certaine distance et selon un certain angle. On dit un choix.
Alors, choisir de s’assoir sous la rampe bien droit et regarder comment s’accordent la lumière d’une vitre c'est-à-dire le monde et l’œuvre qui fait face – à ce moment là – c’est assister la création.
C’est être témoin d’ici.

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4 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Seul un petit nuage, alerte, blanc, − comme le nageur éclatant porté sur l’écume ombre soudain de stupidité la foule plantée sur la plage – couvre de confusion tout à coup le paysage endormi et fait rêver d’extravagance au fond de l’avenue un arbre qui n’a jamais encore volé. Julien Gracq

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  3. Vox, je trouve vraiment dommage que vous ayez effacé votre commentaire.

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    Cécilia, merci pour ce passage de Gracq, l'auteur par excellence du mouvement et de l'arrêt focal, du rapport dedans_dehors.

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  4. c'est l'histoire de deux gros chats complices à la recherche d'une petite souris.
    Mais la petite souris après temps de temps est épuisée, alors elle reste là, ici, et se laisse manger.

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