mercredi 14 janvier 2009

Dès l'horizon

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Ca sert à rien de fermer une porte fort sur un nu qui n'a pas froid, qui caresse la chevelure
Qui caressait la chevelure
qui caressera ?
Ce n'est pas clore ce n'est pas enclore
C'est comme soi que l'on arrache avec la fièvre des matins
C'est froid c'est sans mentir
Et dire le parfois sur la langue de l'autre
C'était hier
dans les replis
derrière les coudes
Quand ça fait mal comme une transparence
Ca sert à rien
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2 commentaires:

  1. Nonni, c’est le nom que je lui donne dans ses consolations douces, ses grandes échappées de tendresse comme sous des voiles de couvent, c’est la douceur de caillou de ses mains sèches, sa petite sueur d’enfant, légère comme une rosée, après l’étreinte matinale, c’est la petite sœur des nuits innocentes comme des lis, la petite fille des jeux sages, des oreillers blancs comme un matin frais de septembre, − Kéroulèn ce sont les orages rouges de ses muscles vaincus dans la fièvre, c’est sa bouche tordue de cette éclatante torsion sculpturale des poutrelles de fer après l’incendie, les grandes vagues vertes où flottent ses jambes houleuses entre les muscles frais de la mer quand je sombre avec elle comme une planche à travers des strates translucides et ce grand bruit de cloches secouées qui nous accompagne sur la couche des profondeurs – Sélenga, c’est quand flotte sa robe comme un vol de mouettes ensoleillé au milieu des rues vides du matin, c’est dans de grands voiles battants, ocellés de ses yeux comme une queue d’oiseau à traîne, ce sont ses yeux liquides qui nagent autour d’elle comme une danse d’étoiles – c’est quand elle descend dans mes rêves par les cheminées calmes de décembre, s’assied près de mon lit et prend timidement ma main entre ses petits doigts pour le difficile passage à travers les paysages solennels de la nuit, et ses yeux transparents à toutes les comètes ouverts au-dessus de mes yeux jusqu’au matin. Julien Gracq

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  2. et moi je cherche infiniment mon Pessakh.

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