samedi 17 octobre 2009

Le Miroir

[Regarde-moi
Je supprime la tension interne
De tes mains et de ton élocution]*

Le miroir


Sombre compagne dans l’œil des larmes assises sur un tas de bois
Une poésie en danse dans ta mémoire une lumière dévorante
Sombre compagne dans l’absence
Une cigarette et un verre de vin célèbrent le battement des veines à tes poignets
A tes racines
Quand s’écroulent autour de toi tes petits mondes
Tu ne bouges pas tu restes dans la transparence de tes murs de pluie
Sans mots seule dans tes rêves
Un noir argentique sous les lames du parquet
Et par la fenêtre
Tu reprends l’image celle-là même laissée intacte hier d’un autre temps
De tes petits mondes de tes horizons bas avec le seul mouvement du vent
Sur l’aulne du jardin

De l’autre côté, des rangées d’arbres derrière les métalliques
Et tout ce bruit quand tu cherches la trace
Quelque chose de l’oubli
Il n’y a rien devant toi rien qui ne te rappelle sombre compagne l’anneau à ton doigt
L’anneau absent
Tes doigts comme ces murs de pluie
Murs bois où s’espace le souffle vivant




[Faire un tour, ça veut dire
Tourner de 360 degrés]***








* dialogue-prologue dans Le Miroir de Andréï Tarkovski
** titre d'un long métrage de Andréï Tarkovski
*** tiré d'un dialogue de Le Miroir de Andréï Tarkovski



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